Universo jondo
Artistes invités : Anabel Valencia et El Choro
Piano, cante et baile
Né dans le quartier sévillan de Triana, Pedro Ricardo Miño est passé par le conservatoire classique et le jazz. Ce prodige du piano flamenco a envoûté les jardins de l'Alcazar lors de la dernière Biennale en septembre, avec ce spectacle mêlant toutes les facettes de l'art andalou. Primé de plusieurs Giraldillos dans sa carrière, il invite Anabel Valencia, la cantaora de grand talent de Lebrija qui explose à mesure que sa confiance grandit. Une artiste généreuse comme on l'est dans la famille du maestro José Valencia, son cousin. Le bouillonnant El Choro viendra aussi mettre son grain de sel, de poivre et de piment.
Une soirée assurément percutante et rythmée, pour coller à la fougue de Miño et nous emporter dans son univers merveilleux.
Son premier piano – d'occasion, plutôt ancien - lui fut offert à l'âge du biberon par son père, le guitariste flamenco, Ricardo Miño. Fils de la bailaora Pepa Montes, Pedro a tout juste six ans quand il monte sur scène pour la première fois, pour trois morceaux joués dans un palais de Séville où se produisaient ses parents. Suivront le conservatoire de musique de Triana puis le conservatoire supérieur de Séville. Une formation académique stricte et rigoureuse qui renforcera parfaitement son don du ciel.
Disque de platine avec son opus Flamenco Chill Out, Miño a accompagné les plus grands noms du chant flamenco : Manuel Molina, Arcangel, El Pele ou Pansequito. Il s'est aussi ouvert les portes des Etats-Unis dès 1999 avec une tournée de 26 concerts, et a collaboré avec des artistes aussi divers que le compositeur indien Ravi Shankar ou le rockeur US Jackson Browne. Des influences et de la pureté.