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17 mai 2021

Rafaela Carrasco en ouverture du Festival Arte Flamenco

32e édition

Mardi 29 juin à 21h30 aux Arènes du Plumaçon

Ariadna, al hilo del mito

Baile

Rafaela Carrasco, c'est l'école traditionnelle de l'art andalou, la perfection et l'excellence, en digne héritière de la grande Matilde Corral auprès de qui elle a tant appris. Expressive et délicate, la chorégraphe personnalise le flamenco par sa vision chaleureuse et conceptuelle. Dans son nouveau spectacle montré ici pour la première fois hors d'Espagne, l'ex-directrice artistique du Ballet flamenco d'Andalousie se frotte au mythe d’Ariane, seule avec dix hommes sur scène. Un voyage flamenco sur fond de tragédie grecque qui nous confronte à nos propres peurs et aspirations ancestrales, et où il est question de solitude, d'amour, de rêve de liberté, de trahison, de mur de pierre et de jardins de tournesols...

Un spectacle énergique plein de poésie, d'une artiste à la technique impeccable et à la grâce infinie.

Comment est venue l'idée d'une Ariane version flamenca ?

C'est le dramaturge Alvaro Tato qui m'a proposé de travailler sur une tragédie grecque. Ce qui m'a motivé dans l'investigation d'un mythe, c'est de voir quelle relation existe entre les êtres humains et les histoires, légendes, fables, mythes… Pourquoi l'être humain a le besoin d'inventer ces histoires, de se refléter dans ces personnages créés. Je pense que c'est un spectacle profond, qui nous aide à nous voir de l'extérieur.

Pourquoi ce parti pris d'être seule avec dix hommes sur scène ?

L'une des pièces s'intitule "Le Père". Le père, comme ce qui est établi, ce qui est imposé, le Père comme Dieu. Dix hommes sur scène créent une énergie très puissante. Faire face à une femme seule, c'est faire preuve de vulnérabilité, de fragilité, mais aussi de force et de courage devant elle. Ariadna est victime de l'establishment, mais elle ne se conforme pas, elle fait face et se bat pour ce qu'elle veut.

Un mot sur ce retour sur scène à Mont-de-Marsan ?

Nous vivons une période très difficile pour le monde en général et pour les arts du spectacle en particulier. L'impossibilité de vivre un contact direct avec le public signifie la perte de l'émotion partagée. Nous apprécions donc grandement le courage de l'organisation de maintenir cette édition. C'est toujours un cadeau de pouvoir montrer mes œuvres dans ce Festival auquel je participe régulièrement, et devant un public qui apprécie les différentes manières d'exprimer cet art.

 

Danse : Rafaela Carrasco, Rafael Ramírez, Gabriel Matías, Ricardo Moro, Felipe Clivio et Jesús González Perea

Chant : Antonio Campos et Miguel Ortega

Guitare : Jesús Torres et Salvador Guitérrez Aguilar

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