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17 juin 2021

Questions à... François Loustau

32e édition

Rencontre avec l’un des deux commissaires de l’exposition « Danse danse avec la lune » qui reprend le 30 juin au musée Despiau-Wlérick, à l’occasion du festival Arte Flamenco.

Quelle est l’idée-force de l’exposition ?

François Loustau : Le point de départ, c’est de montrer comment le flamenco, et la danse de manière générale, peuvent entrer en écho avec les mouvements naturels. Dans la nature, il y a une sorte de grande chorégraphie universelle, que ce soit dans l’espace avec les planètes, les comètes, les éclipses, ou bien sur terre avec les phénomènes des marées et des vents qui sont liés à ces mouvements célestes et aux relations avec la lune et le soleil.

C’est une idée poétique : on communie avec la nature, on est en relation avec d’autres mouvements. Dans la danse, il y a des mouvements d’attraction, de rotation qui peuvent y faire penser. L’exposition reflète ce vis-à-vis et montre comment les formes d’expressions humaines et artistiques peuvent être proches des mouvements naturels.
 

Quelles œuvres composent Danse danse avec la lune ?

François Loustau : Les sculptures du musée ont été choisies par Christophe Richard, le Conservateur de Despiau-Wlérick. Je me suis attaché à inviter 6 artistes contemporains. Certaines œuvres ont été créées pour l’occasion, comme le grand tableau de Benjamin Artola ou le pendule de Simon Rulquin. De manière générale, j’essaie d’équilibrer les générations d’artistes ainsi que les origines géographiques, entre Aquitains et venus d’ailleurs.

Pendulum © Simon Rulquin
Différentes ambiances se succèdent dans l’exposition…

François Loustau : Au final, on a essayé de créer plusieurs types de mouvements dans l’exposition. La première salle est dans la lumière, très colorée, avec des contrastes entre les œuvres contemporaines et les sculptures issues des collections du musée. On a voulu figurer une sorte de ronde entre les sculptures. Cela donne quelque chose de joyeux, de solaire.

À mesure qu’on poursuit l’exposition, on entre dans l’obscurité. La deuxième pièce est une plongée dans la nature, avec 2 vidéos de Julie Chaffort, l’une sur un fleuve et l’autre dans la forêt.

La troisième salle est tournée vers l’espace, le cosmos. Les pendules de Simon Rulquin dessinent de grands tracés circulaires qui rappellent l’orbite des planètes.

Dans la dernière pièce, un film de Melanie Manchot met en scène des danseurs de tous âges et de tous styles (salsa, hip hop, danse indienne…). L’action se déroule dans la cour d'un lycée la nuit, avec de grands globes qui peuvent évoquer la lune.

À l’image de cette vidéo jubilatoire, l’atmosphère générale est assez joyeuse, surprenante. Je pense notamment au film de Florian et Michael Quistrebert, représentant des derviches tourneurs en suspension dans l’espace. L’exposition n’est pas directement illustrative de la danse. Elle me semble plutôt subtile et joueuse dans les rapprochements perceptibles entre les œuvres.

Barque © Julie Chaffort
Infos pratiques

Musée Despiau-Wlérick

30 juin au 4 juillet de 10h à 19h

7 juillet au 29 août de 10h à 12h et de 14h à 18h

Du mercredi au dimanche inclus.

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