AccueilActualitésPatricia Guerrero, « Deliranza » en cours

Actualité

retour
28 janvier 2022

Patricia Guerrero, « Deliranza » en cours

Résidence de création

En résidence au Théâtre de Gascogne du 24 au 28 janvier, la bailaora de Grenade peaufine sa dernière création qui sera présentée en avant-première mondiale le 27 juin, en ouverture d'Arte Flamenco.

À l'extérieur, il fait froid, le sol est encore gelé à midi. Mais dans la salle du Pôle de Saint-Pierre-du-Mont, la chaleur monte. Le piano s'emballe façon jazzy, la guitare sonne flamenca, des voix ponctuent les percussions hyper-rythmiques, les tacones frappent la scène. Patricia Guerrero danse. Seule. Avec ses 7 danseurs. Et les poils se hérissent. « Tous les danseurs sont des solistes », confie-t-elle, à la pause-café. 

Onirique et contemporain

Crée-t-elle là un nouveau type de ballet flamenco ? « C'est possible... Nous sommes un ballet car nous sommes nombreux mais c'est un ballet de solistes, très puissants. J'ai cherché dans chacun d'eux une personnalité, c'est ce qui rend cette création très spéciale ». 
Après avoir effectué ses deux premières résidences à Alcalá de Guadaíra et Fuenlabrada cause Covid, ce séjour dans les Landes est primordial, avant la grande scène de l'été.

Semaine-clef dans le processus de création de "Deliranza"

 « Le Pôle est un espace idyllique pour travailler. Nous vivons tous ces jours ensemble, entre artistes. De cette vie en communauté, sortent des sons, des formes, des mouvements, de tout. C'est une semaine-clef dans le processus de création de Deliranza ». 
Patricia Guerrero, Prix National de Danse 2021

 Assise au deuxième rang du théâtre, la chorégraphe qui a fait ses premiers pas de danse à tout juste trois ans dans l'académie de sa mère, pointe ou corrige des mouvements de danse, remonte parler aux musiciens. Articuler la chorégraphie et la création musicale, « c'est très difficile », avoue-t-elle : « je m'emploie beaucoup dans les décisions musicales, dans la recherche rythmique. Je sais quels types de sonorités je cherche, ce qui me fait bouger et ce que demande la scène ». 

Répétitions de la Cie Patricia Guerrero

Dans Deliranza, Patricia Guerrero qui avait déjà enthousiasmé le public montois en 2017 avec Catedral, nous plongera dans « le monde étrange des rêves ». « Quand nous, les artistes, sommes dans ce tempo de la création qui renferme bien des moments de solitude, nous dormons, nous rêvons avec le spectacle, nous pensons en rythme, en mélodie. Nous ne nous arrêtons jamais de penser, de rêver. Apparaît alors un monde surréaliste autour du flamenco qui se retrouve là dans une nouvelle forme de langage ». Un monde extrêmement riche et contemporain. 

POUR ALLER PLUS LOIN

En savoir + sur la résidence de création 

Actualités en lien